Ta route n’est jamais tracée,
Au mieux es-tu accompagné,
Nul autre ne peut explorer,
L’histoire qui t’es réservée.
…
Avance serein funambule,
Sur ton fil couleur rougesang,
Dans les limbes du crépuscule,
Et l’éclat de l’astre couchant.
…
Des crevasses et des précipices,
Aux plaines inondées de soleil,
Les plus hypocrites des vices,
Côtoieront joyaux et merveilles.
…
Il n’est pas d’abri idyllique,
Sur ce chemin semé d’embûches,
Pas de consolation magique,
Et j’ai si peur que tu trébuches…
…
Ta vie heureusement se tresse,
Alentour, d’autres pèlerins,
Chacun rajoute sa tendresse,
A la bataille du voisin.
…
Mais quand tombe un épais brouillard,
Plus de repères plus d’appuis,
Aveugle comme dans le noir,
Corde raide sous dense pluie.
…
Alors tu sens une présence,
Tout près de ton cœur, une voix,
« Avance je t’en prie, avance,
Ne crains rien, je suis la, suis-moi. »
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